Du camping à Orebic (environ 60 km), nous traversons une grande partie de la presqu'île de Pelješac.

          La route est sinueuse mais très agréable, offrant des paysages différents. Les oliviers mais aussi beaucoup de vignes occupent les pentes bien exposées au soleil. Le vignoble produit deux vins rouges renommés : le dingač et le postup. Les forêts de pins et la végétation méditerranéenne occupent le terrain laissé libre par les cultures. La route accidentée nous offre, également, de belles échappées sur les îles voisines et la mer. En arrivant vers Orebic, nous découvrons au large l'île de Korcula.

          A Orebic, nous garons le camping-car sur un petit parking à côté du port après nous êtes assurés auprès d'une autorité locale que nous étions bien autorisés à stationner (cela doit être différent en plein boom touristique).

          Nous nous présentons au port d'embarquement et  nous sommes acceptés sur un petit bateau-taxi pour la ville de Korcula  normalement réservé à un groupe d'Anglais qui descend d'un bus (voyage organisé), nous avons rencontré un couple de français qui a voyagé gratuitement dans le même cas de figure ; quant à nous,  avons payé 12 kunas par personne, à peu près le même tarif que ceux pratiqués en saison pour les navettes régulières.

           Cette utilisation des bateaux-taxis semble habituelle en dehors du temps de la saison touristique, encore faut-il arriver au moment d'un départ et se renseigner sur leur heure de retour pour ne pas rester en « rade » sur l'île.

          En nous rapprochant de l'île, nous avons une magnifique vue sur la ville, ses remparts, les tours et le port.

          Nous entrons dans la vieille ville en franchissant la porte de la Tour carrée, après avoir monté un imposant escalier. Nous sommes dans la rue principale et nous remarquons déjà la terrasse coiffée d'une coupole octogonale du campanile de la cathédrale.

          Sur notre droite, peu après la porte, la petite église baroque Saint-Michel accueille un groupe de touristes et leur guide.

          Face à la cathédrale, le palais Renaissance Gabrielis est occupé par le musée. Cet édifice comporte deux étages et des combles,  un joli balcon  ; au rez-de-chaussée, on trouve la combinaison porte-fenêtre caractéristique de la région, elle permettait aux commerçants de servir les clients par la fenêtre sans avoir à ouvrir la porte. A côté, s'élève le palais Arneri  et ses façades restaurées.

          La cathédrale Saint-Marc est de style gothique et renaissance. Des deux côtés du portail, sont sculptés des lions qui tiennent un agneau entre leurs griffes ; sous leurs pattes, un homme et une femme très lisiblement "sexués" se tiennent accroupis (représentant, peut-être Adam et Eve).

          A côté de cet édifice, le palais abbatial n'a pas vraiment retenu notre attention.

          En poursuivant la rue principale, nous arrivons à la maison de Marco Polo, une petite construction de style gothique qui enjambe une venelle. Marco Polo y est-il vraiment né, y-a-t-il vraiment vécu les premières années de sa vie ?

          Nous empruntons la rue de Polo pour rejoindre une rue bordant la mer. Il est intéressant de remarquer la forme de ces rues transversales. En effet, de ce côté est, elles sont légèrement courbes pour empêcher la bura (vend froid du nord) de s'engouffrer alors qu'elles sont droites du côté ouest pour recevoir le maestral (vent doux). Nous flânons sur la route bordant la mer où se situe la majeure partie des restaurants et dans les petites rues adjacentes avant d'aller nous installer dans l'un d'entre-eux (carpaccio de poulpe + encornets pour l'un, assiette de charcuteries et fromage croates Rizotto de légumes + gateau-maison à base de mandarines et de liqueur de mandarine pour l'autre).

          Nous déambulons encore dans la ville, l'église de Tous-les-Saints ne nous enthousiasme guère, avant de rejoindre le même bateau et le groupe d'Anglais. Retour sur le continent, traversons à nouveau la presqu’île et ses nombreuses vignes et nous allons à Ston et Mali Ston.

          Ston possède les plus longues fortifications d'Europe (5,5 km). La construction de cette muraille a commencé en 1333 sur ordre de la république de Venise et a duré environ 2 siècles. Aujourd'hui, c'est sa rénovation qui se poursuit.

          Ston est aussi connu pour son sel et ses marais salants (Voir diaporama).

          Mali Ston est un petit port fortifié (la tour de Toljevac est visible sur l'une des photos) mais il est surtout connu pour ses huîtres plates, ses moules et ses fruits de mer élevés dans la baie. De Mali Ston partaient les bateaux acheminant le sel vers la Bosnie et la Serbie, via la Neretva.

          Nous rejoignons le terrain de camping où nous étions encore ce matin.

           L'heure et le thermomètre nous autorisent encore à aller prendre un nouveau bain de mer.

Étape du jour : 126 km.